La Sécurité Routière vient d'annoncer des chiffres particulièrement bas pour le mois de février. On ne pourra que s'en féliciter !
Avec 255 morts sur la route au mois de février 2010 contre 300 l'année précédente, le mois de février permet d'afficher une baisse de 15 % et d'en faire le mois le moins meurtrier des statistiques de la sécurité routière.
Si la sécurité routière se contente sobrement d'expliquer que « grâce à la prise de conscience croissante des usagers et la mobilisation des forces de sécurité, il s’agit du mois le moins meurtrier jamais enregistré sur les routes de France », certains n'hésiteront pas à rapprocher cette baisse de l'effet d'annonce de nouvelles mesures (loi LOPPSI 2, l'arrivée du radar tronçon...).
En fait, les statistiques montrent que 80 % de cette baisse provient d'une diminution massive de l'accidentologie des deux-roues.
La baisse de la mortalité est, donc, surtout liée à des conditions météorologiques exceptionnelles qui ont temporairement écarté bon nombre de motard des routes.
Si cette baisse ne permet pas de vérifier l'impact sur la route à court terme d'une politique de verbalisation accrue, elle permet néanmoins de mettre en valeur l'un des points noirs de la sécurité routière : l'accidentologie des deux-roues. Celle-ci, la preuve en est faite, doit constituer, dans les années à venir, l'une des priorités en matière de sécurité routière. Si l'on souhaite atteindre l'objectif fixé par Nicolas Sarkozy (en décembre 2007) de moins de 3000 morts sur les routes en 2012, une autre piste que celle de l'implantation de nouveaux radars devra être trouvée, alors pourquoi pas celle d'une sécurisation des conditions de circulation des motards...
09/03/2010