Passé le moment de surprise après la publication des décisions prises dans le cadre du CISR du 11 mai, les premières réactions de rejet apparaissent, notamment parmi nos représentants.
C'est ce que rapporte Reuters aujourd'hui, extraits :
« "Il y a eu un gros chahut sur la sécurité routière", a déclaré un député à l'issue de la réunion hebdomadaire du groupe UM à l'Assemblée nationale.
Le président du groupe, Christian Jacob, l'a confirmé lors de son point de presse. "Il y a unanimité au groupe : c'est que la sécurité routière doit rester une priorité", a-t-il déclaré.
"Mais plusieurs députés ont émis des réserves sur certaines mesures prises rapidement par le gouvernement", a-t-il poursuivi en soulignant le fait que plusieurs des participants avaient dénoncé le retrait des panneaux signalant la présence de radars.
Le "patron" du groupe et plusieurs députés ont ainsi demandé au Premier ministre, François Fillon, d'organiser une rencontre avec les élus et le ministre de l'Intérieur Claude Guéant. »
Dès lundi, le député UMP de l'Essonne (91) Franck Marlin avait déjà apporté son soutien à l'Association française des fournisseurs et utilisateurs de technologies d'aide à la conduite (AFFTAC).
« Les GPS et les systèmes dits "avertisseurs de radars" sont avant tout des systèmes d'aide à la conduite qui permettent de maîtriser sa vitesse grâce à l’affichage permanent de la limitation à respecter, d’être prévenu des zones à risques et des aléas de la route (accidents, ralentissements,...)", rappelle le député : "dans le même esprit, et fidèle aux positions que j'ai toujours adoptées sur la prévention, la formation des conducteurs et l'amélioration des axes routiers, j'estime que les démarches initiées par cette association ainsi que celles de "40 millions d'automobilistes" et la Fédération des motards en colère doivent être entendue »
L'AFFTAC et plusieurs associations de défense des automobilistes appellent à une grande mobilisation demain. Si la question de la disparition des panneaux signalant la présence d'un radar automatique suscite un rejet de la part des français, celle de l'interdiction des avertisseurs reste moins tranchée. Signalons tout de même que l'AFFTAC revendique près de 6 millions d'utilisateurs d'avertisseurs (L'AFFTAC compte parmi ses membres Coyote, Wikango, Inforad, Avertinoo et Eklaireur), et ce chiffre ne comprend pas les possesseurs de GPS offrant une géolocalisation des radars...
En tout état de cause, l'occasion est rare pour les automobilistes de se faire entendre, et de rappeler au gouvernement qu'un automobiliste n'est pas qu'un contribuable, c'est aussi un justiciable comme les autres et surtout un électeur !
Le rendez-vous est fixé demain (18 mai) à partir de 13h,
À Paris : 19, Avenue de la Grande Armée 75116 Paris,
En province :
Bordeaux : Esplanade Charles de Gaulle, 33000 Bordeaux
Marseille : Boulevard Paul Peytral, 13000 Marseille
Nantes : 6 quai Ceineray, 44000 Nantes
Lille : 2 Rue Jacquemars Giélée, 59800 Lille
Toulouse : 1 place Saint Etienne, 31000 Toulouse
Strasbourg : 5 place de la République, 67000 Lyon
Lyon : 106 rue Pierre Corneille, 69003 Lyon
Montpellier : 34 Place des Martyrs de la Résistance, 34000 Montpellier.
Les automobilistes mécontents peuvent également faire entendre leurs voix en envoyant un courrier à leurs députés. 40 Millions d'automobilistes a mis en place des outils de personnalisation de courrier sur son site (ici).
Jean-Baptiste le Dall,
Avocat à la Cour
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