J’avais déjà évoqué il y a quelques jours les pistes qui avaient été envisagées lors du dernier CNSR à savoir un abaissement des limitations de vitesse.
Je déplorais cette omniprésence dans le débat sur la sécurité routière de la vitesse alors même que la cause numéro 1 de la mortalité n’est autre que l’alcool et que l’assoupissement au volant est le premier facteur de mortalité sur autoroute.
Mais les préjugés ont la vie dure surtout en France patrie du radar. Et à peine quelques heures après les annonces du CNSR, certains commentateurs n’ont pas manqué de venir s’épancher dans la presse sur les dangers de la vitesse.
Je ne reviendrai pas sur mes positions (mesurées) sur la vitesse, mais je dénoncerai encore une fois les raccourcis.
Il n’y qu’à reprendre quelques extraits du Figaro (article du 16 avril) : « dans ce domaine où la littérature est dense, une formule scientifique fait office de loi: quand on baisse de 1 % la vitesse moyenne, on diminue de 4 % le taux d'accidents mortels et on réduit de 2 % le nombre d'accidents graves. »
Et le quotidien de rapporter les propos de Sylvain Lassarre, directeur de recherche au sein de l'Ifsttar (Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux) : « Extraites d'une étude réalisée dans les années 1970, ces données ont toujours été confortées par d'autres travaux scientifiques».
Mais cette formule se vérifie-t-elle vraiment ?
L’Automobile Club des Avocats s’est penché sur la question.
Une simple extrait de la réponse de l’ACDA : « Pendant cette même période de 1998 à 2002, et alors que la vitesse moyenne a augmenté le nombre de décès a diminué »
Pour en savoir plus :
http://www.autoclubavocat.fr/1-km-h-en-moins-4-de-morts-en-moins,b28.html
Jean-Baptiste le Dall
Avocat à la Cour, Docteur en Droit
Droit automobile – Permis de conduire